sabato 31 dicembre 2011

nulla di cio' che viviamo è ordinario nè banale

Rien de ce que nous vivons n’est ordinaire

Bien que nous ayons à vivre des choses de façon ordinaire, rien de ce que nous vivons n'est ordinaire, ni banal. Le quotidien, les habitudes donnent un goût uniforme à notre existence et on pourrait se lasser d'une vie d'apparence monotone mais, en zazen, on peut observer les nombreuses variations de notre existence, le paysage qui n'est pas monotone. Et même s'il nous fallait vivre dans un carré de terre, notre esprit irait jusqu'aux confins de l'univers.
C'est comme le poème de la hutte de paille qui est affiché à l'entrée du dojo : sous ces
quelques pieds carrés l'univers entier est présent.
Quelquefois, on pourrait croire que le zen s'attache aux détails, aux choses méticuleuses,
aux rituels mais, en réalité, tout cela est pure forme si on n'est pas en train de
complètement goûter l'existence. Et ce qui pourrait paraître être un côté maniaque ne doit pas écraser la fraîcheur constante de la présence.
Nos vies ne sont pas banales : nous sommes capables de créativité mais la créativité ne se
réfléchit pas, ça explose, se volcanise.
Il ne s'agit pas de sacraliser les gestes que nous faisons, ni de s'y attacher de manière
névrotique mais plutôt de voir quelle est la résonance de chaque geste avec notre corps tout entier afin de voir comment nos gestes sont reliés au monde, comment notre attitude même influe sur la nature de l'homme, la verticalité de l'homme ; c'est-à-dire sa manière d'être humain.

[Patrick Malle]


Nessun commento: